Syndrome de l'imposteur : le reconnaître et en faire un allié en or

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Le “syndrome de l’imposteur” est initialement nommé “phénomène d’imposteur” et a été mis en évidence en 1978 par 2 psychologues chercheuses : Pauline Roze Clance et Suzanne A. Imes


Chercheuses-syndrome-imposteur


Pour arriver à leurs conclusions, ces 2 chercheuses qui s’intéressaient exclusivement aux femmes performantes dans les mondes de l’enseignement et de l’industrie, ont réalisé une étude auprès de 150 femmes identifiées par leurs pairs comme étant extrêmement efficaces et comme faisant preuve d’excellence professionnelle.


Les chercheuses observent qu’en dépit de nombreuses validations externes, ces femmes ne vivaient pas cette validation en interne. Au lieu de cela, ces femmes adoubées doutaient sans cesse de leur compétence, de leur légitimité et pensaient qu’à un moment, les “gens” allaient s’en rendre compte.


C’est ainsi que les chercheuses ont identifié le phénomène d’imposteur avec la définition suivante :

“malgré des preuves externes pertinentes de leurs réalisations, les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur restent convaincues qu'elles ne méritent pas le succès qu'elles ont et ont une peur persistante d'être démasquées en tant que fraudeuses”


Dans ce qui suit, je vais t'expliquer comment est-ce que tu peux identifier que tu vis un complexe d'imposteur et comment faire pour le surmonter et même en faire un allié de premier choix.


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Concrètement, comment savoir si tu vis un syndrome de l’imposteur ?


Le syndrome de l’imposteur est donc une forme de sentiment persistant de doute de soi.


Concrètement, il peut s’exprimer de plusieurs façons :

 

Tu te dis que tu vas être “découvert.e”, que les autres vont se rendre compte de la supercherie qu’est ta présence

Dans ce cas là :

  • tu penses que tu n’as pas ta place dans ce groupe de personnes
  • tu peux te demander ce que tu fais ici


A titre personnel, j’ai beaucoup vécu ça lorsque je faisais des concours de piano (oui, ça existe !) : je me retrouvais pour un après-midi entier avec d’autres jeunes pianistes que je sentais vraiment talentueux et chacun notre tour, nous jouions notre interprétation d’un morceau choisi parmi une liste imposée par le Jury.


Et quand je recevais le retour très positif du Jury, je me disais qu’ils avaient été sympas avec moi et que c’était pour les quotas que j’avais été distinguée mais que ça n’avait rien à voir avec ma façon de jouer du piano.


J’essayais de ne rien laisser transparaître mais la validation donnée par le Jury ne s’ancrait pas du tout en moi. Chaque félicitations que je recevais étaient reçues avec un accroissement de pression interne.

 

Tu n’as pas confiance en toi


Dans ce cas là :

  • tu te dis que tu n’es pas assez qualifié.e pour faire ce que l’on te demande
  • tu te demandes qui tu es pour avoir la prétention d’intervenir
  • tu peux te dire que tu n’es pas assez intelligent.e pour côtoyer ces personnes


Ça peut te jouer des tours lorsqu’on te demande de prendre la parole en public ou encore lorsque tu commences à voir les retombées positives de ton intervention.


Là aussi, j’ai vécu ça à divers degrés. Il y a même eu une fois où j’ai été tellement mal intérieurement suite aux nombreuses sollicitations après une prise de parole en public que j’ai tout arrêté tellement j’étais convaincue que ces personnes allaient se rendre compte que j’étais une fraude.

 

Tu n’accordes aucune confiance à la situation


Dans ce cas là :

  • tu te dis que l’argent que tu as gagné n’est qu’une question de chance
  • tu te dis que tu as obtenu tes diplômes parce que tu es tombée sur la seule question dont tu connaissais la réponse
  • tu te dis que tu as remporté un concours pour des raisons totalement extérieures à ta performances


Et toi ? Comment est-ce que tu reconnais que tu fais face à un syndrome de l’imposteur ?


Et que fais-tu quand tu le détectes ? Je te partage mon constat dans cette nouvelle partie.

 


Une fois que tu as identifié vivre un syndrome de l’imposteur, que peux-tu faire ?


A mon sens, il y a 2 situations majeures qui se produisent lorsque tu dis à un tiers que tu vis un syndrome de l’imposteur selon que l’interlocuteur vive ce sentiment ou pas.


Les recommandations des articles sur le sujet sont :

  • d’aller voir un psy
  • d’aller voir un coach
  • de faire semblant jusqu’à ce que l’on se sente mieux, plus à l’aise


Lorsque tu parles à quelqu’un qui ne vit pas le syndrome de l’imposteur, cette personne pourtant bienveillante la plupart du temps va te dire des choses telles que :

  • vas-y quand même !
  • ignore cette peur !
  • ce que tu décris, c’est de la procrastination !
  • vas voir un thérapeute parce que ce n’est pas normal !
  • bosse ton estime de toi !


Ce qui est gênant avec ces conseils, c’est qu’ils ne permettent pas de passer à l’action et que, d'une certaine façon, ils nient la réalité de la souffrance que tu vis.


Lorsque tu parles à quelqu’un qui vit le syndrome de l’imposteur, il y a comme un soulagement à trouver un.e camarade et un esprit de “club” peut se mettre en place.


Et à ce moment, il peut se créer un phénomène de complaisance d’être dans la situation inconfortable qui consiste à ressentir le phénomène de l’imposteur.


Mon regard un peu extrême peut s’illustrer avec ce schéma :


conseils-syndrome-imposteur


Alors quoi faire quand tu as identifié vivre un syndrome de l’imposteur ? Je t’en parle tout de suite.

 


L’approche qui m’aide beaucoup


Une approche m’a permise de mieux gérer mes “crises” de syndrome de l’imposteur : il s’agit d’une approche proposée par la coach américaine Meghna Majmudar.


Elle voit le syndrome de l’imposteur comme un panneau STOP


Quand tu es en voiture et que tu vois un panneau STOP :

  • tu t’arrêtes
  • tu regardes dans toutes les directions
  • tu démarres quand c’est sûr pour toi


Ce qu’elle observe, c’est qu’avec le complexe de l’imposteur, tout se passe comme si au panneau STOP :

  • tu t’arrêtes
  • tu te dis “ouh là là, c’est le syndrome de l’imposteur”
  • tu te gares sur le côté
  • tu descends de voiture et tu rentres chez toi à pieds


La première fois que j’ai entendu Meghna Majmudar présenter cette image, j’ai été très interpellée.


Parce que c’est grosso modo exactement ce que j’avais fait suite à la conférence que j’avais donnée et qui avait eu de grosses retombées en terme de sollicitations par des clients potentiels : j’avais tout arrêté.


Au-delà de cette image parlante, la coach américaine va plus loin en disant que selon elle, le syndrome de l’imposteur est un signal que l’on ne se sent pas suffisamment en sécurité pour dire ce que l’on pense vraiment.


Et donc que l’apparition du complexe de l’imposteur est une invitation à trouver notre vérité que l’on cache.


Parce qu’une fois que l’on sait ce qui nous gêne au fond, alors on a les moyens de prendre une décision et d’agir en cohérence avec cette décision.


Pour reprendre mon expérience post-conférence dont j’ai parlé avant, la vérité que je ne me sentais pas suffisamment en sécurité pour l’énoncer était : “j’ai peur de ne pas pouvoir aider à moi toute seule toutes ces personnes qui m’accordent leur confiance”.


En abordant la problématique de cette façon, j’aurais pu traiter ce flux de demandes autrement : soit en créant des listes d’attente, soit en sélectionnant les personnes les plus motivées ou prêtes à avance, soit en recrutant des personnes de talent pour servir les personnes demandeuses… Bref, il y avait bien mieux à faire que de tout planter et de partir pleurer sur mon canapé et rester pendant un temps dans une forme d’immobilisme douloureux.


Mon conseil pour toi est donc :

  1. être attentif / attentive à la présence du syndrome de l’imposteur dans ta vie
  2. quand il pointe son nez, se dire “Ah OK ! Mon système interne veut que je vois et j’assume une vérité que je n’ose pas énoncer car je ne me sens pas assez en sécurité”
  3. chercher cette vérité
  4. décider quoi faire qui soit sûr pour toi
  5. passer à l’action


De cette façon, comme quand tu es au volant, tu vas prendre un temps pour regarder cette fois-ci en toi et t’écouter. Ecouter ta vérité intérieure pour décider quoi faire.


Ainsi, en adoptant l’analyse de Maghna Majmudar, ressentir le syndrome de l’imposteur n’est pas du tout une question de faire semblant. Au contraire, il s’agit d’une invitation forte à assumer qui on est, à s’écouter, à s’entendre, à composer avec soi.


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Sommes toutes, l’apparition du syndrome de l’imposteur est une alerte envoyée par tes tripes et ton intuition pour te dire de regarder en face une situation.


Tout ça pour que tu puisses traiter le problème et continuer ta vie de la meilleure des façons qui soit. C’est-à-dire en étant aligné.e avec toi-même.


Mais attention ! Tout n’est pas complexe de l’imposteur et je t’en parle dans ce qui suit.



Toute immobilisation n’est pas syndrome de l’imposteur


Parfois, tu marques un temps d’arrêt qui est en fait un temps d’appréhension lié à la nouveauté de cette situation dans ta vie.


En gros, à chaque fois que tu fais quelque chose de nouveau, les débuts peuvent être intimidants ou fastidieux. L’immobilisation que tu vis alors n’est pas le signal du complexe de l’imposteur mais tout simplement la “fic**e première fois” comme le dit Brene Brown.


Par ailleurs, Pauline Croze elle-même (l’une des chercheuses à l’origine de la “découverte” du “concept”) déplore qu’il y ait eu tant d’abus d’utilisation de l’expression syndrome de l’imposteur et dit que si c’était à refaire, elle parlerait d’expérience de l’imposteur et non plus de syndrome.


En effet, pour elle, ce vocabulaire là (expérience) aurait évité à plusieurs de vouloir faire une pathologie du syndrome de l’imposteur.


D’autant que les chercheuses ont compris avec le temps que tout être humain peut vivre cette expérience là. Qu’elle ne concerne pas uniquement les femmes.


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En résumé


Parce que nous vivons dans une société oppressive qui ne nous permet pas de facilement exposer des opinions divergentes de la masse, notre système interne se met en alerte quand nous pensons intimement quelque chose de contraire à la pensée majoritaire.


Cette mise en alerte se manifeste notamment par l’apparition du syndrome de l’imposteur.


Celui-ci est une invitation à se réaligner avec soi-même en assumant une vérité intérieure (qui peut être une peur) qui mérite que nous l’examinions.


Le syndrome de l’imposteur est un panneau STOP qui demande de regarder partout pour identifier quelle peur est présente, de la prendre en compte et ensuite de continuer le chemin.


Quand tu vis le syndrome de l’imposteur, le processus de sortie est le suivant :

  1. identification
  2. chercher et trouver la vérité que tu n’oses pas dire car tu vis un sentiment d’insécurité
  3. décider quoi faire qui soit sûr pour toi
  4. le faire


De cette façon, l’apparition du syndrome de l’imposteur dans ta vie est une opportunité pour toi de passer à l’étape suivante grâce à ton super-pouvoir qu’est l’intuition.


 



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